Une éthique syndicale de bon sens est impérative
Il n’est pas dans nos habitudes d’évoquer l’attitude d’une autre organisation syndicale dans notre édito.
Néanmoins, la vérité a ses droits, il est de notre devoir de vous relater les événements récurrents des derniers
mois, provoqués par une organisation syndicale qui est loin de représenter la majorité des travailleurs
de bpost.
Lors de la Commission paritaire de fin janvier, ce syndicat, issu d’un mélange de couleurs « jaune et bleu »,
a une nouvelle fois claqué la porte en déposant une xième fois un préavis de grève évoquant le mal-être
dans l’entreprise. Les règles de bienséance nous obligent à respecter leur décision.
Par contre, nous ne sommes plus d’accord de subir les errements de ces démagogues !
À maintes reprises, nous avons demandé à l’entreprise qu’elle exige de leur part le respect des règles prévues
au statut syndical afin de pouvoir exercer notre mandant le plus sereinement possible et ce, dans l’intérêt
de nos affiliés.
Aujourd’hui, force est de constater que rien ne change. Arrogance, démagogie, mensonge, pressions sur
nos membres, tout cela mené par des irresponsables pour se rendre audibles auprès des travailleurs dans le
seul et unique but : nous « voler » des affiliés.
En ce qui me concerne, je déplore « l’égo » démesuré du responsable, il n’amènera pas, par ses incartades,
les garanties nécessaires pour reconstruire un front commun correct.
Désolé, ce n’est pas à eux de dicter la stratégie syndicale, leurs méthodes ne sont et ne seront jamais les
nôtres.
La CGSP n’a pas à recevoir de leçons, l’histoire est là pour le rappeler.
Nous sommes conscients que cette situation amène beaucoup de tension sur le terrain.
Sans avis contraire des instances, nous ne changerons pas notre fusil d’épaule ! Nous resterons fidèles à nos
valeurs.
Rester à l’écoute de vos délégués, nous vous informerons de la suite par un tract.
Quant à l’actualité dans l’entreprise, il faut déplorer l’annonce de la délocalisation des services ICT vers
l’Inde. Il faut savoir que 200 emplois étaient déjà occupés par des travailleurs externes à l’entreprise,
contrariant nos ressources internes.
Nous n’approuvons évidemment pas cette décision !
Alors que le gouvernement se gargarise d’avoir, par ses réformes, permis de créer plus de 45 000 emplois,
il autorise à une entreprise publique cette manoeuvre de rentabilité économique. Où est l’éthique ? Bel
exemple de dumping social que l’on dénonce jusqu’aux cénacles européens.
C’est la raison pour laquelle le député PS, Laurent Devin, bien connu au secteur, (je rappelle qu’il était
l’un de nos invités au congrès de l’IRW) a déposé une motion au Parlement contre le dumping social.
Fraternellement,
Jacques LESPAGNARD
Secrétaire général